La flor del joven vendedor de Islamabad, LA PATUM 2013 - EPILOGO








la flor del joven vendedor de Islamabad 



LA PATUM 2013 - EPILOGO





“Pero  hombre, por el amor de Dios. Tampoco es tan difícil. Hay gente que lo hace todos los días sin proponérselo siquiera. Eso es porque son tontos de verdad. Y tú no lo eres, vale. Eres un tío listísimo. Bien pues sé listo. Para un hombre joven y fortachón como tú, es pan comido.”
John Le Carré, “La canción de los misionero…”

Tiene el libro en sus manos, sentado en una trasalcoba vacía de un tren de cercanías. La luz de la última frase de la “canción” de John entra en sus pupilas cuando los hombres suben en el vagón. Son tres, jóvenes, seguidos por un cuarto quien podría ser su padre. Se sientan a su alrededor, siguiendo una conversación en una lengua que no entiende, conversación intensa ya empezada en el andén de la estación.

Sus ojos quitan la página del libro para enfocar sobre el cariño con cual cuidan los ramos de flores, sobre la elegancia y la delicadeza de los gestos de sus manos. Uno de ellos sorprende su mirada, le propone comprar una flor.

“La habría comprado pero no voy a volver enseguida a mi casa,  podría estropearla. Se la comprare la próxima vez que nos encontremos.”

“Nosotros venimos del Paskistan, de un pueblo cerca de Islamabad. Vendemos flores para vivir.”

Bajan juntos en la estación siguiente, con un grupo de jóvenes exuberantes llegando de la playa, con toallas pendiendo en los hombros, gafas de sol, bolsas multicolores y risas para matar el ruido del tren volviendo a su paseo: “los jóvenes no saben cómo es dura la vida”…

Al punto de entrar en la estación, uno le dice: “¿si tuvieras que coger una flor, cual elegirías¿”

Enseña la del centro del ramo rojo sembrado de algunas amarillas y contesta: “un regalo es como un premio, no se pide pero tampoco no se rechaza. La próxima vez, te compraré dos.”

Le da las gracias, se saludan, se dejan. El se queda con sus pensamientos.

Este acto de generosidad pura le hace viajar hacia la generosidad de la gente de Berga, hacia la generosidad de Octavi quien,  dando su torno de salto de los Plens a Marta, puntuó una historia y un sueño llegando de su infancia.

La flor del joven vendedor de Islamabad es un regalo para todas la chicas y todas la mujeres de Berga, para sus sonrisas, para todos los padres quien llevan las miradas maravilladas de sus niños por encima de sus espaldas, para todos los ojos de los chicos quien lloran al final del Tirabol, para todos los corazones de los hombres que se rompen cuando ven los Enanos, las Guitas y los Gigantes quitar por la ultima vez la boca del volcán, para todas y todos quien saben que tendrán que luchar un año entero antes de vivir otra vez sus sueños de infancia.











La fleur du jeune vendeur d’Islamabad


LA PATUM 2013 - EPILOGUE



« Mais bon sang, pour l’amour de Dieu. C’est pourtant pas si difficile. Il ya des gens qui le font tous les jours sans faire aucun effort. C’est parce qu’ils sont de vrais abrutis. Toi tu ne l’es pas. Tu es un gars très intelligent. Et bien sois-le. Pour un homme jeune et fortiche comme toi, c’est du pain béni.»
John le Carré, « La chanson des missionnaires… »

Il tient le livre entre ses mains, assis dans une alcôve vide d’un train de banlieue. La lumière de la dernière phrase de la « chanson » de John entre dans ses pupilles lorsque les hommes montent dans le wagon. Ils sont trois, suivis par un quatrième qui pourrait être leur père. Ils s’assoient autour de lui, poursuivant une conversation dans une langue qu’il ne comprend pas, conversation vive déjà débutée sur le quai de la station.

Ses yeux quittent la page du livre pour se concentrer  sur la délicatesse avec laquelle ils prennent soin des bouquets de fleurs, sur l’élégance de leurs mains. L’un d’eux surprend son regard, lui propose d’en acheter une.

« Je l’aurais bien achetée  mais je ne vais pas rentrer de suite à la maison, je risquerais de l’abimer.  Je vous l’achèterai la prochaine fois que nous nous rencontrerons.»

« Nous venons du Pakistan, d’un village proche de Islamabad. Nous vendons des fleurs pour vivre.»

Ils descendent ensemble à la station suivante, en même temps qu’un groupe de jeunes arrivant de la plage, serviette sur les épaules, lunettes de soleil, sacs multicolores et rires pour tuer le bruit du train qui reprend sa ballade : « les jeunes ne savent pas comme la vie est dure.»

Juste avant de rentrer dans la station, l’un d’eux lui dit : «Si tu devais choisir une fleur, laquelle prendrais-tu?»

Il répond en montrant le centre du bouquet rouge parsemé de taches jaunes et dit : « un cadeau c’est comme un prix ou une médaille : cela ne se demande pas mais cela ne se refuse pas non plus.»

Il le remercie,  ils se saluent, ils se quittent. Lui reste avec ses pensées.

Cet acte de pure générosité le fait voyager jusqu’à la générosité des gens de Berga, jusqu’à la générosité de Octavi, donnant son tour de saut des « Plens » à Marta, ponctuant une histoire et un rêve venant de son enfance.

La fleur est un cadeau pour toutes les jeunes filles et les femmes de Berga, pour leurs sourires, pour tous les parents qui portent les regards émerveillés de leurs enfants sur les épaules, pour tous les yeux des jeunes hommes qui pleurent au final du Tirabol, pour tous les cœurs des hommes qui se rompent  lorsqu’ils voient les Nains, les Dragons et les Géants quitter pour la dernière fois la bouche du volcan, pour toutes celles et pour tous ceux qui savent qu’ils devront lutter une année entière avant de vivre une nouvelle fois leurs rêves d’enfance.










"La flor", fotografía tirada del diario de Ludivine Green, Facebook.

















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